le point imaginaire

Au 13, se trouvait un chat, qui avait la fâcheuse habitude de monter dans les étages

Au 13, habitait une étudiante sous les toits, qui recevait sa filleule dans sa chambre de bonne

Au 13, vivait dans la petite cour l’écrivain avec sa donzelle, c’était à lui le petit chat, chacun le cherche, lui aussi.

Vint un jour où la filleule s’échappa par l’escalier en riant, en jouant, fallait donc la surveiller

L’étudiante se précipita, l’appella Keren, et sans faire attention se cogna à l’écrivain qui cherchait son chat

Excusez, Msieur l’écrivain, votre chat monte souvent au 6ème

Keren, la petite fille, Keren, ça signifie Rayon, n’est-ce pas ?

L’étudiante avait lu Je me souviens, La vie : mode d’emploi, même à Montreuil était montée dans les étages, une représentation, dans un immeuble abandonné, ils avaient mis la concierge dans l’escalier et le public grimpait, se retrouvait dans les appartements, et les comédiens jouaient les scènes de LVME ; elle avait aussi lu Récits d’Ellis Island et W et La disparition et Penser/classer, Espèce d’espace, même vu au théâtre, L’augmentation, et même reçu sous le manteau les pseudo-articles scientifiques sur la cantatrice avec tomates à l’intérieur, les Roux et Combaluzier dans la bibliographie l’avaient fait mourir de rire,

Espèce de nulle, n’a pas osé, pas osé lui parler, plus que ça et sur son chat.

Regrets éternels.

archive remaniée, publiée initialement sur anthropia # blog en février 2013

écrit ou proposé par Christine Simon
(site sous licence Creative Commons BY-NC-SA)
première mise en ligne le 10 avril 2015 et dernière modification le dimanche 22 janvier 2017
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