plaies de vie, celles des mots, les plus redoutables, percent à vif, brûlent comme l’acide, dévorent la tête, une heure déjà trop, solitude, respiration tranquillisent, le silence en soi, se refaire avant de rejoindre les autres, déminer par avance, décontaminer le risque de nos propres mots -ne te demande pas pourquoi tel ou tel te blesse, demande-toi pourquoi ça entame la sérénité si durement acquise-, et sur le fil où tu poses un à un les petits cercueils noirs, s’animent peu à peu de fragiles hirondelles, prêtes à décoller sur la ligne d’horizon