un vent vibrant soufflait, un souffle électrique qui irritait la peau après quelques minutes, et la lumière qui fixait les tons dans leur contraste le plus radical avait emmagasiné des particules crispées, qui aveuglaient et attisaient le rouge des joues, c’était un de ces automnes qui engluait en soi la crainte d’un hiver froid, qu’on se prédisait avec les volets à clore, les températures à combattre, et ce sentiment à présent d’un manque, encore l’envie, encore le besoin, bien sûr le désir, mais le manque installait durablement ses quartiers tout en rondeurs, comme un cœur permanent qui occuperait les saisons, la haute viendrait, mais avant, les attentes, les petites et les grandes,
et parfois quelques larmes muettes coulaient sur le visage, emportant le rimmel et faisant apparaître un sillon taché de rousseurs fin d’été