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les étoiles palpitent

Les étoiles palpitent, la muse, la quantité imprévue d’inspiration, Patti Smith commence son œuvre de petit ver de terre, elle « dédigue » comme si ce verbe existait, elle dédigue le chemin de la levée qui borde mon texte. Comme Anne Savelli il y a quelques mois, elle me remet Dora Maar en tête, une tête dans le square de Saint-Germain des Prés, quand Anne avait évoqué la muse éperdue qui éclaire de ses spots ce qui devient les lignes noires du Guernica, ce Guernica qui m’a flanqué un coup de poing à l’estomac quand je l’ai découvert en haut de l’escalier du MOMA à New-York dans les soixante-dix. Mais ce jour, c’est le coup au cœur, la suite de l’histoire de Dora, ce récit-traquenard (Picasso et Lacan) appris à La grande table de France Culture de la bouche de Sarah Chiche.

Ce qui laisse une trace âcre dans la tête, comme l’annonce parvenue dans un mail familial de fin de journée, au Paradise qui n’en est plus un, le beau-frère, quelqu’un que je ne connais pas, a évacué sa maison avec son camion, plus de mille maisons détruites dont la sienne, ciel de feu, on est sans nouvelle depuis*. À cent-quarante kilomètres de là, à Sacramento, on ressent la fumée dans l’air, comme un brouillard horrible. J’apprends ce soir qu’un autre incendie s’est déclaré près de Sac.

Ne reste que le jardin pour retrouver le souffle, je découvre quelques champignons inconnus et déguste une tomate fruitée au soleil. Le Cotinus planté pour sa couleur il y a deux ans tient ses promesses.


* Heureusement, il a été retrouvé par la Croix-Rouge et hospitalisé. Ouf !