La peau se gonfle des organes et des réseaux de lianes rouges,
sa transparence compte les années, sa couleur le nombre des étés.
Revêtue de sa robe à trois volants, elle danse un flamenco
et ses méandres roux se gorgent de lumière.
Le moi-peau, dit celui qui dit, est palpation du monde sur sa surface entière,
n’est partout que membrane qui frémit des caresses et vibre au chaud, au froid,
et dans ce va-et-vient, de la vie à la vie,
la petite Carmen espère l’air du large et protège dans sa cambre les scories de soi.
la petite carmen
raúl castañeda