Fatigue, la parole importune
Fatigue, les chausse-trappes de l’île
Fatigue, les mystifications
laissant là l’incertain
et son chagrin, le vide
mais n’oublie pas les solidarités existentielles,
de ces plats du soir les épices de Madras
des mains posées sur les livres de contes,
le liseré argenté, l’oiseau bleu et la fleur,
de la voix qui fredonne, derrière le moucharabieh,
le fado à l’orange, clair-obscur sur la page
et puis impétueux, qu’ose apporter le vent, d’un souffle dans la paume, le baiser.
crédit photo n. simon