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Aurais pu dire d’elle qu’elle est un enchevêtrement de points clairs, attrapant le crème et parfois le jaunâtre, aurais pu l’afficher au mur-écran comme passagère du regard et l’inscrire aux quelques firmaments du souvenir. Mais l’ai remplacée par des strates d’un novembre, une photo.

On me l’avait interdite, c’est-à-dire qu’on l’avait agrémentée d’un astérisque, d’autant plus étoile qu’on la mettait sous le boisseau ; alors elle avait rejoint le purgatoire du doute ou de la culpabilité peut-être, dans l’hésitation à qualifier cet acte ponctuant un cheminement, une rêverie consentie au désir, en fait une incommensurable nécessité de comprendre de quel paysage naissent les signes noirs.

Aurais pu la nommer de sa matière, craie micacée, qui n’est pas craie, -encore qu’un long minerai par-dessous les surfaces, mais qui frotte, et à quel titre, la matière poreuse sur le tableau sombre, qui pose quelques équations à tant d’inconnues, qui joue avec l’hypothèse et son audace-, me voulant savante, là où ne suis qu’ignorante, seulement marquée par l’impression d’un éclat sur l’iris, par l’irradiation chaude du soleil sous les pieds, la sensation de lenteur du tuffeau facile, qui glisse en creux la certitude que de cette pierre claire ne peut naître qu’enfouissement éphémère et envie de révolte, douceur première et destin arraché, qu’il faut sans doute un orage et ses éclairs, comme dans les yeux noirs de ce garçon aperçu là, pour échapper à la terre éthérée et chercher au granit des pages la résistance de la ligne infinie.

Ni contrepoint, ni correspondance au canal, c’est d’un lointain qu’il est question, d’une intention ou davantage qui ne peut que faire trembler, mais ungefähr ungefährlich la visite à la ligne, en ai pourtant ressorti la longueur blanche jamais oubliée.

écrit ou proposé par Christine Simon
BY-NC-SA (site sous licence Creative Commons BY-NC-SA)
première mise en ligne le 9 septembre 2015 et dernière modification le mercredi 9 septembre 2015
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