La femme ploie sous l’angoisse retournée sur elle et supplie, look at me, look at me, j’irai jusqu’à voler la rosée sur un brin d’herbe, à piller les lignes du paysage, pour que cette agitation en moi cesse.
Elle cherche alors l’exacte nuance d’un gris, et peint un monochrome qu’elle efface et repeint, puis efface et repeint. Elle a réalisé que chacune de ses pensées git dans cette absence de couleur, dans cet insupportable ennui du temps qui, en elle, creuse ses galeries. Au bord de son monde, la matière disparaît, en elle la pensée d’airain renonce, jetant au miroir la lance perdue de soi.
La femme n’entend pas l’ombre quiète qui murmure, personne n’est personne, et chacun est quelqu’un, pour nous tous qui errons sur la terre, qu’elle est belle la lumière.