L’une d’elles qui file à plat sans ciel à l’horizon, elle l’emprunte pour aller à l’école. A cet endroit du carrefour, elles jouent en trio, les rues, elles compartimentent le cadran d’une montre, dans l’espace à sa gauche l’aiguille des heures et celle des minutes, le quotidien des jours, qui se tournent le dos, va-et-vient incertain où elle tente de comprendre la rectitude d’une voie, à sa droite, en à-pic grimpant raide, l’aiguille lente pour les quatre lustres échappés, un chemin généalogique qui monte au cimetière.
Rue de Belfort en deux segments et rue du Crépon, où se croisent l’Histoire, l’univers d’une famille et les accidents de rue entremêlés. Son histoire. Le grand chambardement et les carcasses d’auto se sont alliés pour lui faire une vie, fantômes à elle donnés, on ne sait comment se transmet le relais, il est passé d’un père à sa fille, c’est ainsi. Le grand tour avec quelques viatiques, amitiés et amours et toujours la lecture et la littérature.
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publiée en mai 2013
