Il fut un temps où la rue de Belfort allait à Montbéliard, et juste avant bifurquait à gauche, s’échappait dans les hauteurs pour rejoindre Etupes puis Exincourt. Elle prenait son élan, changeait de nom en passant, elle avait le bras long et très vite en méandres, passait la mairie et redescendait devant chez grand-père, dans la maison de Suisse, celle du yodle et des petits petons de Valentine.
Voilà la seconde rue. Rue des Ecoles. Ce sera un montage, deux rues se rejoignant. 1,71 km à vol d’oiseau. Rue de et Rue des, les deux segments d’un quadrilatère, le périmètre dans lequel on s’inscrit, et dans l’enfance il représente le territoire donné, dans lequel on fait l’apprentissage des nuages, des reliefs du terrain et de la différence entre un tissu urbain et un bain de village. D’une autre langue aussi.
Rue des Ecoles, la première fois qu’on se souvient.
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publiée en septembre 2013
