On y est. Au pied du quoi, récit, roman, poème en prose, fable écologique, roadsong, autobiographie dans les paysages ? Un peu tout ça et peu importe. Mais la dramaturgie pêchait, comment construire la structure au service de l’action, que ça se dévoile peu à peu, pour qu’elle réponde aux différents niveaux d’enchâssement aussi.
Gros travail personnel, ces jours. Qui s’ajoute aux icebergs de réalité qu’on réduit peu à peu, à conjuguer avec le travail d’écriture. Et comment ne plus se laisser détourner en pensant que d’autres façons de faire seraient mieux ou ceci ou cela, cet instant où tu renonces à écrire le texte à la manière de, parce que ça déstabilise, et que tu te dis, ce sera à ma manière, peut-être pas encore de grande maîtrise, mais il faut bien commencer.
La voix qui dialogue dans le texte s’est mise à distance, on le sentait depuis un moment déjà qu’avec cette voix on ne pouvait aller au bout, comment une autre plus ancienne se présente, l’écriture s’est nouée à elle, moins désespérant paradoxalement, même si la conversation appartient au passé, elle a existé. Alors se débarrasser du principe d’incertitude n’est pas l’objet, puisque toute la problématique de cette « encore rage » est au cœur du récit, mais elle se rabat transitoirement sur un objet clos, même si la fin permet le rebondissement.
Écrire malgré la réalité compliquée, écrire sans grand espoir, mais savoir qu’il y a une forme sous la terre, et que c’est cela que je dig, faire apparaître la bête, assez large pour ne rien casser, assez étroit pour ne pas la diluer dans le cadre, comme le conseille à peu près Stephen King dans son On writing, pour ce qui fait le sujet du livre.
la construction insolite
saint-sever-du-moustier (aveyron)

Messages
1. structure et dramaturgie, 29 mai 2015, 13:10, par brigetoun
votre façon de parler de ce travail donne envie de ce qui va en être l’aboutissement (certain)
2. structure et dramaturgie, 30 mai 2015, 11:52, par Christine Simon
Merci du soutien, Brigitte.