la façade du Grand Hôtel côté plage, le rectangle de lumière dans la chambre, la tablée d’amis de trois à quatre-vingt-dix ans, la manière très spéciale de s’accrocher au papier d’emballage d’une bouteille de Calvados bio, des portraits de belles femmes, les petites filles en train de manger du camembert avec gourmandise, la peau constellée de taches de rousseur d’une femme dans sa robe d’été verte, les yeux de celle qui n’y voit presque plus mais qui garde son élégance ironique, la pièce pleine de beaux meubles avec sa baie vitrée de dix mètres de long donnant sur le jardin, la maison blanche de la grand place avec ses possibilités de construction dans le jardin, les belles endormies en bord de mer, la femme tout en noir voilée sur la plage et sa copine en bikini noir sexy, cet arbuste à fleurs roses qu’ils appellent hibiscus tout en sachant que ça n’est pas son nom, la girouette dans le jardin avec ses deux tubes verticaux, l’un pour mesurer la pluie tombée, l’autre contenant un thermomètre, la pancarte accolée à un édifice en remerciement des services rendus par cet homme disparu, le pied du dais blanc à moitié tordu, et la difficulté à le replier, la Magen David en or portée en souvenir, le pique-nique sur la plage, les hauts murs du bourg légèrement recourbés dans leur partie supérieure, le son très doux des cloches de l’église d’à côté comme s’excusant de déranger le matin, le camion, garé ailleurs, les deux baffles professionnels loués pour l’occasion, le couvre-lit à fleurs du lit, la maison rouge contemporaine au loin, le petit village d’art et ses artifices, j’ai quand-même pris une statue en photo (ci-dessus), les piles de draps blancs empesés sur l’étale à l’intérieur de la boutique, la pochette du CD de Dylan qui tourne en boucle. Stop.


Messages
1. 13h24 (III), 7 août 2015, 07:54, par Dominique Hasselmann
Les photos non prises ne sont pas forcément ratées.
Voir en ligne : Métronomiques