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nous, les humains

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sommes des êtres hybrides

la ville et son stranger

21 septembre
la ville lève les bras

cantate au tremblé des mots

12 septembre
deux bitoniaux, truc à crochet

jazz blues

9 septembre
j’aimerais qu’elle soit musicale

de la rue (formes brèves)

le point imaginaire
rêver sa vie

*
interruptio
à fil continu
parfois on va trop loin

*

*
n’avoir qu’un œil, mais le bon

*

*

double feu
de l’aube et de l’aurore

*

*

les monts blancs

*

panne d’oreiller,
la mobylette à 6h57

*

récurage et repassage
sont les manivelles
de la vie tranquille

*

*

piaillements
dans l’arbre

*

*

du rêve, une injure
et puis juste une larme

*

*

le point réel

*

*

traces de pas sur le ciel

*

carillon vénitien dans le village
toujours le dimanche
gaieté

*

*

rauque attitude,
j’ai dit rauque,
voulais dire rock

*

*

nuit à chercher le souffle
le matin aussi

*

merle au bec orange
et un autre, tout marron

*

*

boîte à mél du village :
distribue le Courrier à chaque abonné

*

4h17, la mobylette
la mobylette de 4h17

*

*

tentative de semis :
1. isoler et sécher les graines

*
la chose qui brille
au fond

*

*

*
rétablissement du paysage
fermeté

*
un peu d’astringence
dans un monde de douceur

*

aperçu

*

*

ferme les persiennes
fait froid

*

soirée douce
paroles envolées

*

*

on aurait pu
une soirée devant la télé
eve

*

elle a pris la pose
dans le frisquet d’un pré gelé

*

*

*
lainage d’aurore
accomplissement

*

en attente
de demain
chanson

*

chapon
au vin blanc
le coquin

*

ce lieu,
et perle dans son écrin

*

*

guirlande, qui guerre

*

tu la vois, la tour,
au milieu des vignes
à l’hiver ?

*

*

nos pauvres mines
ces jours de terrorisme
ordinaire

*

fait froid
la goutte au nez

*

*

coq éteint
dans le freezer

*

*

au secours

*

lire au coin du chaud

*
cocoonne en rêvant

*

brume jouant à cache-cache
avec le soleil

*

un renoncement
humble

*

*

ma savane, à l’aurore
ne plus jamais fermer les volets

*

*

tendance : flou
faire la mise au point
mais de quoi

*

*

*

quelque chose
de ces stries de l’aurore
au cœur du froid

*

apprendre à apprivoiser
le froid d’ici
s’y sentir
comme à la neige de l’enfance

*

il a gelé
c’est logique

*

*

belle nuit
petit jour
malgré le beau temps

*

*

le feu du ciel
avant la lune proche

*

*

parfois quand on ouvre sa porte,
l’autre réel bouscule
et on ne vient pas écrire ici

*

cette prise en toison
de la végétation
tapisse-moi de couleurs

*

*
se cacherait-on du jour
quand on ignore
le lent décompte des secondes

*

*

le petit Anjou,
d’un train du passé

*

reçu un dessin d’enfant
ma maison

*

*

Deux plans
celui de la brume au loin
celui des ors au soleil bien proches

*

*

Amo, amas AMAP,
petits fromages de chèvre

*

*

absence passée au soleil
fricassée de champignons

*

brume, brume, brume
ma déambulation

*

5° au soleil
un écureuil traverse la rue

*

des ostrogoths
une indélicate
dedans dehors

*

inquiétude
on se pose des questions
votre capillarité

*

*

un voisin sur la nappe phréatique
des bambous
une palissade

*

alouettes en concert
confiture de tomates vertes
la voisine

*

brume floutant l’horizon
la tour grise

*

douce douce l’Angevine
de quel reflet de l’eau
la lumière

*

*

village magique
on en rêve un jour
et le lendemain, c’est installé

*

pas de point-à-temps automatique
pour combler les ornières de la rue,
c’est un camion chargé de graviers
et le rouleau compresseur qui passent

*

quand la rue disparaît
qu’on est si concentrée
sur les dossiers en cours

*

qu’est-ce que ça fait
écouter les bruits de la rue depuis la chambre
je macère dans l’état second

*

j’aime
la musique
mon diapason

*

soirée rencontre
une metteuse en scène
nuance et passion
la danse des affects

*

*

viennent à ma fenêtre,
le paysagiste,
le livreur de livres, et puis l’artisan,
ça me fait visite, ça me fait parler,
et j’ouvre ma porte à tous mes amis [1]

*

le froid saisit
comme un hiver au soleil du Jura

*

odeur de putréfaction
dans l’air
lointaine, un côté chimique
me rappelle la même ailleurs, mais où ?

*

vues de nuit
Cassiopée
et la belle Polaire
se sont cadrées
dans l’embrasure

*

c’est annoncé
régénérescence du centre-village
on dit comme ça ?
centre-village ?

*

éclat de mon soleil
du lever au coucher

*

*

ai ajouté sept touffes
bleu argenté
de fétuque elijah blue

*

pluie diluvienne
puis gris anjevin
planté muguet du Japon

*

déréliction
rien
il pleut

*

*

le jaune à l’horizon
le signe avant-couvreur

*

conversation anglaise
sur le bord de la rue

*

la rue bruisse
les vendanges ont commencé

*

*

lavis à l’ouest

*

procession
pas encore
vont rendre hommage au commerçant

*

*

le temps frais
raréfie les passants
dans la rue

*

une femme vient s’assoir
parfois elle se juche sur le muret
devant la maison

*

c’est noce au village
les compagnons du devoir
haie de bâtons pour les mariés

*

pluie sur la rue
hors l’heure
une cloche se met à sonner
on n’en connaît pas le sens

*

*

paix du matin
un livre se cherche

*

bris, renversements, vents,
ça tape sur la maison
on finit par dormir

*

partir en cage de Faraday

*

au grand haut, la zébrure
la pluie en italique

*

plessis de bois
traverses de chemin de fer
la littérature au bord du chemin

*
tam-tam de l’exposition
on ira voir la mer

*

passage des chiens
à l’aube
se prépare la chasse

*

méditation
dans le jardin
l’éternité au paysage

*

*

ouverture de l’horizon
retirer les grillages
tableau du peintre à ma table

*

*

jasmin étoilé
à l’entrée du jardin
le parfum tutoré

*

un chat aux couleurs sombres
entre par la fenêtre,
fugitive présence
d’un autre qu’on a connu

*

zinc, ardoises, gris du ciel
frémissement d’un camaïeu

*

on sonne à la porte
dons, contre-dons,
appartenir au paysage,
déjà

*

dissimulé
le rouge en est la marque
le peintre et ses maisons

*

nuage sur le village
des objets bleus
le pré aux herbes pâles

*

dans la pente
elle descend l’escalier,
chacun à sa fenêtre

*

la rue et ses silences,
puis dans un sifflement,
piétons et camionnettes

*

constellation d’étoiles,
la grande ourse dans le cadre de la haute fenêtre
et juste un satellite dans l’impavidité

*

les bruits du matin,
le portail qui s’est ouvert quelques minutes dans la rue,
préparatifs de vendanges en fin de mois

*

quelques éclats de blond
les derniers chants d’oiseaux
paix

*

constance du creux,
la dégringolade,
l’inconnue où on se trouve

*

les trous noirs,
nombreux
tombent un à un

*

la tête plonge
à l’à-pic du soleil

*

silence,
blanc de la rue
la chaleur retourne à la terre

*

nuit à trous
tard et tôt
et eux tous aux jardins

[1fenêtresetportesélénet - merci à Bernard Noël pour cette idée que je reprends

Mots-clés

poésie triviale

écrit ou proposé par Christine Simon
BY-NC-SA (site sous licence Creative Commons BY-NC-SA)
première mise en ligne le 9 février 2017 et dernière modification le jeudi 23 février 2017
Merci aux 758 visiteurs qui ont consacré au moins une minute à cette page

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