le point imaginaire
rêver sa vie
*
interruptio
à fil continu
parfois on va trop loin
*
*
n’avoir qu’un œil, mais le bon
*
*
double feu
de l’aube et de l’aurore
*
*
les monts blancs
*
panne d’oreiller,
la mobylette à 6h57
*
récurage et repassage
sont les manivelles
de la vie tranquille
*
*
piaillements
dans l’arbre
*
*
du rêve, une injure
et puis juste une larme
*
*
le point réel
*
*
traces de pas sur le ciel
*
carillon vénitien dans le village
toujours le dimanche
gaieté
*
*
rauque attitude,
j’ai dit rauque,
voulais dire rock
*
*
nuit à chercher le souffle
le matin aussi
*
merle au bec orange
et un autre, tout marron
*
*
boîte à mél du village :
distribue le Courrier à chaque abonné
*
4h17, la mobylette
la mobylette de 4h17
*
*
tentative de semis :
1. isoler et sécher les graines
*
la chose qui brille
au fond
*
*
*
rétablissement du paysage
fermeté
*
un peu d’astringence
dans un monde de douceur
*
aperçu
*
*
ferme les persiennes
fait froid
*
soirée douce
paroles envolées
*
*
on aurait pu
une soirée devant la télé
eve
*
elle a pris la pose
dans le frisquet d’un pré gelé
*
*
*
lainage d’aurore
accomplissement
*
en attente
de demain
chanson
*
chapon
au vin blanc
le coquin
*
ce lieu,
et perle dans son écrin
*
*
guirlande, qui guerre
*
tu la vois, la tour,
au milieu des vignes
à l’hiver ?
*
*
nos pauvres mines
ces jours de terrorisme
ordinaire
*
fait froid
la goutte au nez
*
*
coq éteint
dans le freezer
*
*
au secours
*
lire au coin du chaud
*
cocoonne en rêvant
*
brume jouant à cache-cache
avec le soleil
*
un renoncement
humble
*
*
ma savane, à l’aurore
ne plus jamais fermer les volets
*
*
tendance : flou
faire la mise au point
mais de quoi
*
*
*
quelque chose
de ces stries de l’aurore
au cœur du froid
*
apprendre à apprivoiser
le froid d’ici
s’y sentir
comme à la neige de l’enfance
*
il a gelé
c’est logique
*
*
belle nuit
petit jour
malgré le beau temps
*
*
le feu du ciel
avant la lune proche
*
*
parfois quand on ouvre sa porte,
l’autre réel bouscule
et on ne vient pas écrire ici
*
cette prise en toison
de la végétation
tapisse-moi de couleurs
*
*
se cacherait-on du jour
quand on ignore
le lent décompte des secondes
*
*
le petit Anjou,
d’un train du passé
*
reçu un dessin d’enfant
ma maison
*
*
Deux plans
celui de la brume au loin
celui des ors au soleil bien proches
*
*
Amo, amas AMAP,
petits fromages de chèvre
*
*
absence passée au soleil
fricassée de champignons
*
brume, brume, brume
ma déambulation
*
5° au soleil
un écureuil traverse la rue
*
des ostrogoths
une indélicate
dedans dehors
*
inquiétude
on se pose des questions
votre capillarité
*
*
un voisin sur la nappe phréatique
des bambous
une palissade
*
alouettes en concert
confiture de tomates vertes
la voisine
*
brume floutant l’horizon
la tour grise
*
douce douce l’Angevine
de quel reflet de l’eau
la lumière
*
*
village magique
on en rêve un jour
et le lendemain, c’est installé
*
pas de point-à-temps automatique
pour combler les ornières de la rue,
c’est un camion chargé de graviers
et le rouleau compresseur qui passent
*
quand la rue disparaît
qu’on est si concentrée
sur les dossiers en cours
*
qu’est-ce que ça fait
écouter les bruits de la rue depuis la chambre
je macère dans l’état second
*
j’aime
la musique
mon diapason
*
soirée rencontre
une metteuse en scène
nuance et passion
la danse des affects
*
*
viennent à ma fenêtre,
le paysagiste,
le livreur de livres, et puis l’artisan,
ça me fait visite, ça me fait parler,
et j’ouvre ma porte à tous mes amis [1]
*
le froid saisit
comme un hiver au soleil du Jura
*
odeur de putréfaction
dans l’air
lointaine, un côté chimique
me rappelle la même ailleurs, mais où ?
*
vues de nuit
Cassiopée
et la belle Polaire
se sont cadrées
dans l’embrasure
*
c’est annoncé
régénérescence du centre-village
on dit comme ça ?
centre-village ?
*
éclat de mon soleil
du lever au coucher
*
*
ai ajouté sept touffes
bleu argenté
de fétuque elijah blue
*
pluie diluvienne
puis gris anjevin
planté muguet du Japon
*
déréliction
rien
il pleut
*
*
le jaune à l’horizon
le signe avant-couvreur
*
conversation anglaise
sur le bord de la rue
*
la rue bruisse
les vendanges ont commencé
*
*
lavis à l’ouest
*
procession
pas encore
vont rendre hommage au commerçant
*
*
le temps frais
raréfie les passants
dans la rue
*
une femme vient s’assoir
parfois elle se juche sur le muret
devant la maison
*
c’est noce au village
les compagnons du devoir
haie de bâtons pour les mariés
*
pluie sur la rue
hors l’heure
une cloche se met à sonner
on n’en connaît pas le sens
*
*
paix du matin
un livre se cherche
*
bris, renversements, vents,
ça tape sur la maison
on finit par dormir
*
partir en cage de Faraday
*
au grand haut, la zébrure
la pluie en italique
*
plessis de bois
traverses de chemin de fer
la littérature au bord du chemin
*
tam-tam de l’exposition
on ira voir la mer
*
passage des chiens
à l’aube
se prépare la chasse
*
méditation
dans le jardin
l’éternité au paysage
*
*
ouverture de l’horizon
retirer les grillages
tableau du peintre à ma table
*
*
jasmin étoilé
à l’entrée du jardin
le parfum tutoré
*
un chat aux couleurs sombres
entre par la fenêtre,
fugitive présence
d’un autre qu’on a connu
*
zinc, ardoises, gris du ciel
frémissement d’un camaïeu
*
on sonne à la porte
dons, contre-dons,
appartenir au paysage,
déjà
*
dissimulé
le rouge en est la marque
le peintre et ses maisons
*
nuage sur le village
des objets bleus
le pré aux herbes pâles
*
dans la pente
elle descend l’escalier,
chacun à sa fenêtre
*
la rue et ses silences,
puis dans un sifflement,
piétons et camionnettes
*
constellation d’étoiles,
la grande ourse dans le cadre de la haute fenêtre
et juste un satellite dans l’impavidité
*
les bruits du matin,
le portail qui s’est ouvert quelques minutes dans la rue,
préparatifs de vendanges en fin de mois
*
quelques éclats de blond
les derniers chants d’oiseaux
paix
*
constance du creux,
la dégringolade,
l’inconnue où on se trouve
*
les trous noirs,
nombreux
tombent un à un
*
la tête plonge
à l’à-pic du soleil
*
silence,
blanc de la rue
la chaleur retourne à la terre
*
nuit à trous
tard et tôt
et eux tous aux jardins
Messages
1. de la rue (formes brèves), 31 août 2016, 15:32, par brigetoun
au coeur de l’été quand il commence à se sentir devenir passé
2. de la rue (formes brèves), 31 août 2016, 16:09, par christine simon
Y vois plutôt la découverte,
les saisons qui passent,
les surprises de la rue, dans ce nouvel environnement
3. de la rue (formes brèves), 7 octobre 2016, 15:22, par Dominique Hasselmann
Beau "signe avant-couvreur"... d’autres approches.
Voir en ligne : Métronomiques