La première fois qu’on la voit, on est près de l’école et, à distance, on attrape dans l’œil une ligne de bâti encore inconnue, qui vient s’ajouter à une autre déjà repérée plus à l’Ouest, on ne la saisit qu’un court instant avant qu’elle ne soit masquée par la végétation et la vue courte des ruelles, pour ça sans doute qu’on ne l’a pas remarquée avant, et aussi parce qu’elle se situe sur un autre versant du cratère, aux flancs duquel niche le village, et à moindre dénivelé ; dans le front composite de bâtiments au bord d’une colline ou d’un plateau qui bénéficie d’une sorte de perspective côté sud que les gens aiment à contempler depuis leur salon, mais d’en bas il constitue lui-même une accroche de paysage, dans l’alignement créé par l’invention d’une rue à l’arrière, habitat regroupé qui rassure et garantie d’un panorama, ce qui rend le coup d’œil inoubliable, c’est une façade héliotrope, dont un ornement souligne la bordure de toit, des arceaux blancs en ferronnerie ou en bois renforçant par leur rondeur l’effet tournesol, ça qui attire le regard, l’originalité, qu’une comme ça dans le village, on tente d’approcher, mais le côté rue n’offre que des murs laids d’arrière-cour et il faut un sentier pédestre amorcé au bout d’une impasse pour parvenir à cadrer au plus près la maison, les pâtures imposant encore une certaine distance, juste une chose qu’on ignore, comment peut-on se tenir au pied de la grille, par où peut-on entrer dans la maison qui ne se donne qu’en horizon.