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au bout du chemin, histoire

11 septembre
la barrière n’avait pas toujours été bleue

l’oiseau bleu

11 septembre
la petite est assise sur la pelouse

matériau pour un testament à la suisse

11 septembre
j’ai eu vingt ans en 1975

trois images

11 septembre
devais avoir neuf ans, ou quelque chose comme ça

au bout du chemin, la barrière

11 septembre
ce jour de printemps, la barrière revêt

de la piste on voyait des lucioles

Après la Mairie la rue descend ; dans un grand virage ; presque en épingle à cheveux ; les épingles noires métalliques qui se courbent jusqu’à faire deux parallèles ; mais la rue s’incurve moins que ça ; je ne saurais pas dire ; moins qu’un angle droit ; tout de suite on tombe sur le portail de l’école sur la droite ; mon cousin l’a fréquentée ; quand il vivait là lors de ses séjours en France ; CP CM2 ; la rue rectiligne ; elle file jusqu’à une sorte de passage à niveau ; mais en fait ça n’en est pas un ; il n’y a pas de train dans cette affaire ; c’est un croisement entre la piste cyclable et une route qui la traverse ; et qui rejoint la rue ; là je devrais remonter ; recommencer du début de la rue ; en fait sur cette rue il y a deux niveaux ; qui commencent au tournant ; sauf que la dernière fois que j’y suis allée ils avaient aplani le tout ; mais le lieu de l’époque où je le visualise a deux niveaux ; le niveau haut de la piste cyclable et le niveau bas de la route ; avec un talus herbeux ; qui borde la route sans trottoir ; le remblai est assez raide à grimper ; l’été on l’escalade on traverse la piste et on s’installe de l’autre côté ; ce côté-là est en pente douce ; couchés dans l’herbe le soir tard on regarde les étoiles ; on voit des lucioles en bas de la butte ; au bord du grand terre-plein entouré de grillages ; souvent des camions garés là ; un parking de l’Air liquide ; ressemble à une piste d’aéroport ; dans le noir les lumières de l’Air Liquide ; ça brille de néons blancs ; un déluge de lumière ; ça me semblait moderne ; ça la couleur de l’air liquide ; des gens y travaillent même la nuit ; sur la piste aussi toujours du monde ; toujours une mobylette ou un vélo qui passent ; les tournées de 4 heures du matin et celles de 11h le soir et les entrées-sorties de jour ; ces heures où il y a davantage de monde ; vont rejoindre la ville voisine ; pour ça que cette rue ; c’est Ida Michel qui le dit ; elle regarde les véhicules passer depuis sa fenêtre ; c’est bien ici y a du passage ; elle ne perd aucun détail ; quadruple circulation ; celles du bas celles du haut ; sans se lasser.


du lieu, 1

écrit ou proposé par Christine Simon
BY-NC-SA (site sous licence Creative Commons BY-NC-SA)
première mise en ligne le 12 décembre 2016 et dernière modification le lundi 12 décembre 2016
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