Rentrais d’un spectacle à l’Echomusée, on avait donné notre cabaret des Toboggans poétiques, ça avait plu, trop fatiguée pour la troisième partie, en rentrant n’ai pas mis l’autoradio, souvent que j’oublie de la mettre en route quand j’ai besoin de me remémorer ce qui s’est dit, les poèmes, les ambiances de chaque séquence, ne savais rien, le boulevard était assez vide, il y a eu cette Renault noire au milieu du boulevard, garée sur le terre-plein central de travers, me souviens m’être demandée pourquoi elle était tant de traviole, m’acheminais vers l’autoroute du Nord, étais passée devant le Grand Stade dans l’autre sens vers 18h30, avais vu qu’il se préparait un match, puis là en rentrant vers 23h, pas de foule, le match devait être fini, grand silence, un peu de police, mais finalement pas davantage que d’habitude, on n’aperçoit pas l’entrée du stade depuis l’autoroute, juste vu que ne pourrais pas passer par la sortie centre, qu’on ne pouvait sortir qu’à la suivante, voilà et, arrivée à la maison, suis tombée sur les messages de l’iPhone, les je vais bien sur Facebook, et puis les news de Twitter, c’est là que la peur rétrospective a déclenché un tremblement, jusque tard dans la nuit, une pensée qui tournait en boucle, nous étions une soixantaine à l’Echomusée ce soir-là et il ne nous était rien arrivé.
Messages
1. il ne nous était rien arrivé, 13 novembre 2017, 18:41, par Dominique Hasselmann
Un soir à Paris (deux ans, c’est hier), des fusillades terrassantes, puis un autre soir l’assaut d’un immeuble par la police à Saint-Denis...
Beaucoup ont réchappé au massacre, c’est si étrange.
Voir en ligne : Métronomiques