Et, d’un coup, vous frissonnez aux vibrations du petit avion comme si vous y étiez, vous étonnent les hoquets, le mouvement goulu vers l’avant et puis l’amerrissage, le Navigateur vous dit que l’hydravion est à flotteurs, vous zigzaguez avec le fuselage quand il se pose sur Lower Lake, dans le fragile quand penche l’aileron, et puis le stable quand il ne bouge plus, tout est blanc à l’intérieur, ton rêve, oui, marche dans la carlingue, et chaque pas que tu y fais fait tanguer l’appareil, mais on le tient le gracieux équilibre, on la fredonne la mélodie subtile de l’esquif au berceau, dans les yeux ouverts sur la lumière du monde, on gagne l’innocence, le corps qui se confie, la bouche tâtonne se tendant vers la joue, et même ce bouillonnement qui irrigue les lèvres, un corps d’avant les mots qui parle par l’élan, c’est un petit bonheur que j’avais rencontré, le porter, toutes mes forces, depuis mon aile de sororité, oui mon elle, avais tant d’histoires à lui raconter à ce petit humain.