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Oncques, onques, onc,
fait le phoque
Oncques, onques, onc,
répète l’ourse.

Enfant, j’avais inventé
l’histoire du phoque et de l’ourse,
à partir de ce son.

Mais oncques n’est pas une onomatopée
dans sa forme vieillie donc, préfère les formes vieillies, leur langue est plus parlante,
signifie « ce jour, à quelque moment », et quelques autres choses dans des dictionnaires sérieux.

« le temps au brouillard et aux plus damnées tristesses qui furent oncques » [1]

« Ce jour, à quelque moment »,
un temps pris au hasard, au flou d’un blues ensorcelant,
pas un pour attraper l’autre,
un qui vaut pour tous,

Femme je suis povrette et ancienne, qui riens ne scay, oncques lettre ne leus [2]

Et « ce jour à quelque moment », devient « jamais » quand tu t’effaces,
jamais, à aucun moment et en aucun cas
onc ne fut oncques dans sa négation.

On croit que le loup la mangea car on ne la revit oncques plus [3]

Mais ce jour, toujours constamment jamais, où onc mangea le Petit chaperon rouge n’est qu’une variante du conte, qu’on pourrait inverser, si quiconque s’avisait d’en vouloir changer la fin.


musée des arts buissonniers
artiste inconnu
saint-sever-du-moustier

[1Jules Barbey d’Aurevilly dans ses Memoranda

[2François Villon

[3Anatole France

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