Existe-t-il un geste qui exprime tout à la fois la pitié, la reconnaissance, le soutien, le désir, la soumission volontaire et l’amour ?
Ce jour où nous étions trois, debout, appuyés à la grande table, la tête baissée, juste après les mots, leur trébuchement, l’aveu, la raucité de la voix, la lèvre d’amertume, et cette odeur de sel, d’haleine honteuse, dans la montée d’un souffle brûlant, j’ai pardonné.
Je retire le mot « pardonné ». Oublie-le.
Peut-être une étreinte dans le dos ?
Comment peut-on oublier avoir entendu quelque chose, quand on nous demande de l’oublier, c’est encore pire.