Ils t’ont mis en scène et tu t’es laissé faire
en pose indolente
tu te fais voir d’une roche,
voulue là, à distance,
un relief esseulé qu’une découpe adoucit.
En nu juste esquissé, pas farouche, exhibé
tes pognes faisant un tour, tu joues le solitaire.
Mais le peintre est derrière,
et toi tu n’es pas seul,
vous pratiquez en double
la représentation.
Ta chair est tentation,
cette chaleur des beiges,
que peut le minéral renfoncé dans son ombre
sinon en toile de fond
camper un paysage sans espoir de mouvement.
Un cadre coupe en morceaux le poème impossible,
zoom sur un premier plan, et son absence
cruelle.
poème écrit à partir d’une image proposée sur twitter #imagineMW par le Louvre