pensé à un cut up d’Une Vie de Maupassant, le livre qui, au pied de l’identification d’enfance, a fourni une clef de compréhension aux intuitions floues,
ne pas copier-coller les paysages, pourtant forts,
pas les dialogues,
pas les outrances sociales, Jeanne qui, par caprice ou impatience, force le cocher à conduire sous une pluie battante et la cuisinière à le rejoindre sur le siège,
pas les événements,
pas les descriptions de personnages, non plus, ou alors juste la croûte d’esprit, les pensées, la psychologie,
libre enfin pour toujours prête à saisir tous les bonheurs de la vie Simon-Jacques Le Perthuis des Vauds disciple de J.-J. Rousseau aristocrate il haïssait par instinct quatre-vingt-treize philosophe par tempérament et libéral par éducation il exécrait la tyrannie d’une haine inoffensive et déclamatoire homme de théorie méditait un plan d’éducation pour sa fille voulant la faire heureuse bonne droite et tendre demeurée douze ans dans la maison fut mise au Sacré-Cœur sévèrement enfermée cloîtrée ignorée et ignorante des choses humaines qu’on la lui rendît chaste à dix-sept ans pour la tremper lui-même dans une sorte de bain de poésie raisonnable elle n’avait pas quitté Rouen son père ne permettant aucune distraction avant l’âge qu’il avait fixé la pluie tombant sans répit était le premier gros chagrin de son existence elle ne rêvait que de campagne passer l’été dans leur propriété sur la falaise
mettre le doigt sur le projet du narrateur, une expérience sociologique, voir ce que donne le projet philosophique du père pour la vie de la fille, le patriarcat dans l’éducation qui va se heurter à une autre forme de violence patriarcale, celle de la pulsion des hommes,
et comment la fille erre
décidé de ne pas poursuivre