De tonton Léon et de la difficulté à caser un de tes textes dans les rubriques du site
Le jeudi de temps en temps, tu baby-sittes, une de ces formes de troc contemporain, échange garde d’enfants chez copains contre le gîte et le couvert ; outre une bonne solution pour dormir à Paris, ça ravive des émotions de l’enfance, puis de la mère que t’as été, ces rencontres du jeudi soir avec une petite fille de trois ans et un petit garçon de cinq, un moment précieux de l’heure du dîner à l’heure du coucher, où tu leur lis une histoire.
Hier, la petite avait emprunté un livre à la bibliothèque, qu’elle s’entêtait à nommer Les trois petits cochons, alors qu’il s’agissait de Tonton Léon de Pierrick Bisinski.
On était dans le même univers, t’avais dû leur lire au moins dix fois la version originale, la petite en plein dans les histoires de loup, mais là, elle avait rapporté une variante, t’aimes bien l’idée, elle s’était cherché quelque chose pour mieux dormir, maligne.
Tu pourrais pitcher l’album, tu préfères lire la quatrième de couv, sais pas comment dire quand c’est en ligne. : « Aujourd’hui Billy pique-nique avec ses parents dans le bois. Mais Billy s’ennuie ici. Jusqu’à ce qu’il rencontre... LE LOUP ! Mais est-ce un vrai loup ? Non ! C’est Léon, son oncle préféré, qui s’est déguisé pour faire une blague ! Mais où sont passés les parents de Billy ? ». C’est la question, effectivement.
Qui disait donc, ces derniers jours, qu’on a enterré le second degré, abracadabra, disparues, les métaphores. Est-ce qu’on en dort mieux pour autant, pas sûr, hier, la petite s’est endormie, la main dans la main.
Enfin, ce qui reste ce matin, c’est plutôt de savoir où tu vas ranger ce texte, dans la rubrique Auteur & Co, dans tes billets d’autofiction, ou dans participations, t’y réfléchis encore, en le casant dans le carnet de notes.
En attendant de le mettre finalement dans autofiction.