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Hier, en vignettes

11 juin 2017
après la restitution

jebril, un participant-mystère

3 juin 2017
lors d’une séance

eux, les hirondelles

3 juin 2017
sont dans l’atelier de Sarah

derniers préparatifs avant le final

29 mai 2017
le temps approche de la restitution

l’atelier d’écriture à multiple détente

7 mai 2017
durant ces dernières semaines

Hier, en vignettes

Après la restitution d’hier, le spectacle « La famille sur le bout de la langue » au CSC Petit-Colombes, ce qu’on ne veut pas oublier

Pour la couturière, on se retrouve dans la salle de couture, enfin tous ensemble, les enfants, les ados et les femmes, et Sarah reprend le conducteur, et la petite qui ne venait plus est venue quand même,

ce moment où elle se met à pleurer, quand elle comprend qu’elle n’a pas assez répété,

Sarah lui dit qu’elle dira son texte quand-même, qu’on va l’entraîner à part,

ce moment, où devant votre retard, et le public piaffant, quelqu’un a l’idée de reprendre le premier thème, Dessine-moi une famille, et qu’on affiche au mur les dessins du public,

ce moment où tu comptes les femmes et que tu vois qu’elles sont toutes là, et même celles qui ne revenaient pas sont venues dans le public,

le beau sari de Sofia en voile vert bouteille, le boubou de Bintou avec une partie en bogolan et la coiffe rose fuchsia, et toutes les autres qui ont mis leur tenue des grands jours,

Chez nous, le personnage, une femme dit un texte, une autre fait statue d’un geste,

et

le moment, où, sur une idée de Saïda, une femme dit « mon cousin » puis se met à dire le reste en arabe, quand la statue ouvre les bras, elle se précipite et l’embrasse, et le public rit,

Sooryia dit le texte de la femme syrienne sur son frère, elle dit, mon frère a disparu pendant la guerre, et nous, toutes les femmes, La Voisine et toi, on se penche sur le vide, longtemps,

tu guides le public dans l’expo pendant l’entracte, on repasse par les séances, le texte des auteurs, quelques textes de femmes, et que c’est comme revivre la période de février à juin

ce moment, quand on arrive dans la salle, entendre la litanie des objets en fond sonore, tous les objets de toutes leurs maisons d’enfance, enregistrés à la queue-leu-leu

tu découvres les objets posés sur une longue diagonale, et qu’ils sont beaux, bigarrés, apportés dans le grand sac de Sarah,

une lampe-torche, un chapeau tyrolien, une plume, des matriochkas, un compteur, des chaussures à talon, une barque portugaise, un bouquet de fleurs en plastique,…

ce moment où un jeune garçon raconte le jour où sa petite sœur a emprunté les talons hauts de sa mère, et qu’il montre la maladresse, juste la marche de traviole, avec les chaussures qui avancent sur la table,

une petite fille sort une à une les poupées russes et parle de chaque personne de sa famille,

la petite passe, c’est son tour, elle pose son objet, le bouquet de fleurs, sur la table et s’enfuit en courant,

ce moment où Océane compose un numéro de téléphone sur un morceau de seiche, et la diagonale devient plage,

ce moment où trois des femmes entrent sur scène, jouent la confidence, se penchent, se cachent la bouche, rient d’un air gêné en tournant autour de la Voisine,

tu viens d’annoncer « Secrets de famille et conséquences », on entend les secrets de familles enregistrés, que ça en fait un immense secret où ça se mélange,

Sarah dit Café, tu lui réponds Qu’a fait, les femmes sont autour, et papotent, comme dans un salon,

ce moment où les enfants crient dans le patio pour nous interrompre, et que toutes les femmes soupirent, qu’on quitte le plateau pour rejoindre les enfants,

cet effet de nombre, qu’elles font la moue, qu’elles rouspètent, ces enfants toujours à déranger, et qu’on part d’un seul mouvement d’un corps collectif,

Sarah dit Les hirondelles, les marionnettes volètent,

ce moment où on s’est tous mis sur la diagonale des objets et on salue,

tu rencontres enfin Océane, et tu te présentes à elle,

ce moment où la directrice du théâtre te parle,

que c’est une première, un auteur, dans Les Récits embarqués,

ce moment où tu penses à tous ces auteurs embarqués dans ce récit,

quand Saïda te parle,

ce moment où, sur le trottoir, on échange avec Sarah,

ce qu’on s’est apporté dans ce travail ensemble

écrit ou proposé par Christine Simon
BY-NC-SA (site sous licence Creative Commons BY-NC-SA)
première mise en ligne le 11 juin 2017 et dernière modification le dimanche 11 juin 2017
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