Like water in the palm of your hands, Helen est devant le lavabo, les mains rougies de l’eau froide qui coule, elle murmure cette phrase, celle qui te reste d’elle, on est à Montpellier, rue Lallemand, c’est un soir vers l’heure d’un coucher de soleil, peut-être une des dernières journées à passer dans notre Zoo, le lieu des quatre roommates, qui ne se connaissaient pas avant septembre, une Canadienne, deux Américaines et toi, ça ne fait pas une description, cette histoire de nationalités, mais c’était la langue entre nous qui tressait une proximité et un éloignement dans le même élan, on se quittera au printemps suivant, on ne se reverra que quelques mois plus tard au Kansas, quelques jours, puis plus jamais, voilà, parfois on a juste ça à dire, les relations distendues, ça existe, s’il y avait eu davantage, une plus grande rencontre, un moment intense puis un coup bas, on s’empêcherait à l’heure de la mort de dire l’odieux de l’autre, on tricoterait un jersey, sur un bi-mode de la femme lumineuse et de la femme lâche, sûr qu’on la sentirait cette ambivalence, est-ce que ça n’en ferait pas pour autant une de tes mortes même un peu tenue à distance, mais de toutes façons, ça n’est pas la question, on n’a rien à lui reprocher, on espère qu’elle va bien, Helen, même si on ignore où elle est.
photo prise à l’iPhone 6S, fort à dire sur les couleurs perdues d’un ciel couchant
Messages
1. dans l’eau de la claire fontaine, 26 octobre 2017, 09:52, par Dominique Hasselmann
Belle photo parlante...
Voir en ligne : Métronomiques