Quelques jours en Suisse, la neige, les rires des amis, le plaisir d’être tous réunis, et puis le retour, en Anjou et au travail d’écriture et aux amis d’ici avec qui je passe des soirées, des temps de discussion, hier soir, c’était sur l’inconscient féminin, une interrogation quid ?, quid de l’inconscient féminin, j’y reviendrai.
En attendant, ça donne de l’énergie ces moments de liberté, ces échappées vers l’extrême, le très haut, le lointain, les neiges épaisses, les glissades sur les croûtes glacées du bitume, n’avais pas vu un chasse-neige depuis longtemps, et il y en avait plus d’un, le puissant pour la route, les plus petits sur les trottoirs, l’effort que c’est que de vivre en montagne, dégager le chemin pour sortir de la maison, passer du temps à dégivrer le pare-brise, déneiger l’accès à la portière, à l’arrière de l’auto, et pour rejoindre ces sommets la série de lacets comme on tire des bords avec un voilier pour viser son cap, et la nuit les mêmes lacets faisant guirlande lumineuse sur le flanc de la montagne.
Canton de Vaud dit la carte et depuis le lac, Vevey, Montreux, Aigle, souvenirs d’enfance ravivés, la Suisse m’est une Delikatessen, quelque chose entre le chocolat Frigor, l’alpage et le iodle, avec une langue râpeuse à l’intérieur, les mots éructés du Schwitzerdütsch qui la rendent légèrement étrangère, étrangement familière, comme un regard bleu acier de Grosati. Fin de la vacance.
Messages
1. delikatessen, 18 février 2020, 10:39, par Dominque Hasselmann
Comme un déclic, devant ces photos de paysages d’un froid qui réchauffe les souvenirs, j’ai repensé à un séjour d’un an que j’avais fait, à l’âge de quatre ans, dans un sanatorium à Mégève, et de la gentillesse des monitrices qui ouvraient le matin grandes les fenêtres pour que l’on respire l’air vivifiant.
On ne parlait pas encore de pollution à cette époque lointaine et certainement bénie !
Voir en ligne : Métronomiques