dans cette mélopée, t’as pas le premier mot,
elle t’a prise au lasso,
met sa voix dans ta voix,
ce son t’entraîne
le microsillon gêne,
un solo, ça s’envole, tu crois que c’est ton ciel,
mais en vrai, une misère, et toi chaîne à Sisyphe
qu’échappe ta langue, elle s’enferme au silo,
c’est ça que tu comprends, ta zone est limitée,
loin du chant, loin du style,
on cisèle, on s’isole,
la mélopée limpide, clairvoyante, avisée,
seule revient
et tout à trac, olé,
c’est pas ça que te dit la musique épuisante,
mon mélange est en toi, mon rythme te possède,
tu tentes de t’évader, tu vas à perdre haleine
mais sans ta source, pas d’aile
soumise au sirupeux, tu tiens dans le mystère,
te bats avec le sens et cherches le subtil,
comment trouver l’enfile, ton aiguille à suture,
et broder ton motif sur le lied éphémère,
sans craindre l’atmosphère
et ton triste b-Moll.