On les compte sur le fil, les hirondelles, elles s’alignent prêtes pour l’envol, on les aime pour leur liberté, elles s’échappent, et dans le poème elles résistent à Ponge ou s’effleurent en comptine d’une Louise. Quand d’un repli de l’aile elles basculent ne laissant au regard que ce profilé du vol qui fuit à l’horizon, elles deviennent écriture, juste un délié, mais leur encre jamais ne s’assèche. Plongeant d’un toit imaginaire, on leur voit des traces dans la neige, faudrait leur mettre des moufles aux hirondelles, un cache-nez, un manteau, les emmitoufler pour les protéger de l’hiver, parce que la vie dure, la vie est dure quand on a part dans le grand monde, mais sans cette grâce d’éphémère que quelque plume abandonne, qu’aurait la phrase pour durer, qu’aurait le poème pour exister, qu’aurait ce texte pour advenir.
Le site de La Voisine est visible ici
Messages
1. les hirondelles sur le fil, 6 mai 2017, 10:01, par Dominique Hasselmann
les hirondelles font l’hiver aussi... (sans prendre de gants)
Voir en ligne : Métronomiques