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On se déplacerait direction le sud, au-dessus du sol, pour ne pas se perdre on suivrait l’autoroute, c’est facile, c’est la plus surchargée d’autos à cette saison, à Marseille, on choisirait le ferry à survoler jusqu’en Corse, là par un de ces miracles qui vous donne la bonne orientation, on rejoindrait Ghisonaccia sur la côte est de l’île, prêt à parcourir les soixante kilomètres, visant cette ligne imaginaire qui rejoint Villanova de l’autre côté, pas très loin d’Ajaccio, à vol d’oiseau en ligne droite même si on n’est pas un oiseau, on partirait vers l’ouest, on passerait au-dessus du Col de Verde, dans le Marmano, on apprécierait la fraîcheur montée des arbres de la forêt de S. Pietro di Verde, puis on viserait le col de Mento de Mercujo, passant ainsi de vallées en vallées, on remonterait au-dessus du Mte Aragnasco à 888 mètres de haut, dans cette allure, on survolerait la rivière de La Gravona, on serait tenté de la longer, mais il faudrait simplement la passer, arriver vers Mezzavia, de là on verrait peut-être la mer, encore qu’à cette hauteur sans doute la voit-on en permanence, la bleue, dans cet axe est-ouest, on éviterait Tombeau et on s’accorderait ce léger détour par Pozzo di Borgo, enfin ses ruines, on tournerait autour de la tour de Monticci, regrettant sa restauration m’as-tu-vu, on reprendrait un courant ascendant vers le nord, La Bocca di Pruno, juste pour la musique, on se remettrait dans l’axe pour atteindre Villanova, et là on se réveillerait à la bonne latitude, enfin peut-être, parce qu’on n’est pas sûr pour les degrés.

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