Qu’est-ce qu’il en est de la masculinité triste ?
Ce qui semble rester de ce lieu,
L’abbaye d’un ordre double (homme-femme) fondée par Robert d’Arbrissel,
au plus fort, l’abstinence, le silence, la pauvreté,
ouverte au plus humble comme au plus riche
Une utopie d’accueil, la cité idéale,
ce qu’on retient : une Nécropole,
Il y aurait pu Aliénor, la mère du Cœur de Lion
La Reine qui lit y est enterrée,
Mais c’est son artefact de gisant qui prétend à,
Un peu moins morte de ce qu’elle lit,
en recomposition de ces peut-être os retrouvés lors de la restauration
la reine comme assombrie d’une répudiation (Louis VII),
qui malgré la lutte contre le roi tyrannique,
se trouve réunie à Henri II de Plantagenêt,
celui dont elle s’était séparée
Elle est morte, le soleil
quel sort fait aux trente-six abbesses, qui semblent réduites à ces ogives muets
Est-ce leur austérité qu’on ressent,
Une féminité triste ?
Cette sensation d’un lieu clos, jaune du tufeau,
L’étroitesse de la place
Cette légère déclivité qui fait entrer dans l’abbaye-prison
Peut-être l’effet de huit-clos dès le portail occultant
L’approche d’un lieu lourd
La pierre noircie des cuisines
au plus profond
la cruauté qui suinte de la prison,
et Notre-Père Genet,
faisant trace de cet infini désarroi
julien salaud - la crypte des effraies - fils et tissage
Messages
1. arches muettes et masculinité triste, 3 avril 2018, 07:27, par brigetoun
mais honte à moi, me souviens il y a très longtemps juste de la jouissance des pierres et des formes
2. arcs muets et masculinité triste, 3 avril 2018, 22:09
Merci pour le commentaire
Je pense que la scénographie actuelle renforce ce sentiment
3. arcs muets et masculinité triste, 4 avril 2018, 13:45, par Dominique Hasselmann
Genet, comme une fleur réchappée au milieu de ces beautés saisies sur l’encore vif et d’une écriture en voûtes.
Voir en ligne : Métronomiques