Des éclats de soleil sont entrés dans ma poésie,
anodins, arrivés là, l’air de rien,
mais qui l’émaillent lui donnant ce nimbé,
non, pas nimbé,
nimber donnerait une enveloppe floue à la forme,
peut-être pourrait-on dire miroitement,
mais à nouveau l’effet miroir ne convient pas,
parce que la lumière vient de l’intérieur des éclats,
elle a sa source propre,
elle n’appartient pas au poème,
elle transparaît
cachée dans le paysage de l’écriture,
un clignotement peut-être dans le jeu des apparitions,
mais à nouveau clignotement ne rend pas compte,
renverrait à un fondu au noir de temps en temps,
alors que les flashs restent en rétine,
on n’en est pas encore à un échauffement,
juste une petite agacerie en étincelles,
non, pas agacerie,
ça n’agace pas,
ça intrigue
ces éclats de soleil entrés dans ma poésie