Sombre à l’horizon, pris dans le camaïeu des arbres, le lac et son calcaire, le lac et son argile, tu t’approches. Prenant appui sur les tufières moussues, tu pénètres dans l’eau, dans le gris du silex, et tout de suite la limpidité, ta peau en transparence, tu nages, ton corps trouble l’immobile, lui donnant peu à peu par le rythme de tes bras et de tes jambes des ridules centrifuges, comme une risée de fin d’après-midi que tu imprimes à la surface, puis tu t’allonges sur le dos contemplant dans l’infinie pureté le sillon blanc du grand voilier, la traversant de part en part, lui dans le bleu, toi dans la nappe de végétaux et de coquilles, sédimentée à ton tour.
Messages
1. nager dans le petit lac, 14 août 2015, 07:54, par Dominique Hasselmann
faire la planche est un exercice si plaisant et reposant (prémonitoire peut-être)...
Voir en ligne : Métronomiques