en se retournant sur le paysage, elle glissa contre le tronc d’un chêne, n’aurait su dire comment un arbre de cette espèce et de cette taille avait su s’installer là, quelque souffle, quelque graine, et patience du temps, une force de la nature, qu’elle admirait, ne pas s’être laissé user par quelque dalu, galerne, ou vent de travers, ou plus redoutable encore, le blanc néant qui rayonne du tuffeau, son silence bruissait de tremblements pacifiques, elle s’abandonna, le temps passait longtemps, longtemps, puis prit une grande respiration et se releva, contemplant à présent le scenic viewpoint, sans même l’écran de verre de la longue-vue, à crue vision, elle le reconnut, portait en elle depuis si longtemps l’immensité stratifiée de l’espace, la gourmandise des couleurs champagne, la fraîcheur des écumes frisottant sur les rouleaux d’azur, quelques bateaux chaloupés dans les vagues chahuteuses, reconnus aussi, qu’Ils avaient peu à différence, calques de détransparence, le paysage et l’image en elle, irruption et retrait, retour et imprégnation, qu’embarqués ensemble, bords estompés, c’était l’infini